Khadija Bouabaidi, la présidente de la Crèche de Tanger a organisé une somptueuse fête célébrant la fête de l’indépendance qui coïncide avec le 35ème anniversaire de la création de la Crèche des enfants abandonnés à Tanger.
Une jolie double commémoration a à laquelle plusieurs centaines d’invités, particuliers et représentants de nombreuses entreprises à Tanger ont répondu à cet appel qui a notamment comme objectif d’assurer via des aides et des subventions à ce que ces enfants soient sécurisés et ne manquent de rien.
La salle du palais Kasr al Anouar était archi pleine des amis, personnes physiques et morales qui ont marqué par leurs présences leurs soutiens absolus à cette grande dame et à l’association qu’elle préside si honorablement depuis plusieurs années.
L’animation de la soirée musicale a été l’autre point fort de cet événement. Khadija Bouabaidi a su faire un excellent choix en invitant la diva Les chanteurs Haja Hlima, El Gnaoui et l’excellent Aaboud qui ont su emporter la salle durant des moments inoubliables.
Dans son nouveau siège situé dans le quartier Boubana au pied de la montagne “Jbel El Kebir” de Tanger, la crèche de Tanger accueille des nouveaux-nés et des enfants aux conditions de vie peu clémentes, qui ont été abandonnés par leurs familles à la naissance.
L’Association la crèche de Tanger pour nouveaux-nés et enfants abandonnés tente au quotidien de compenser l’affection maternelle dont manquent les enfants abandonnés qui se sont retrouvés sans défense face à la dureté de la vie, sans protection ni soutien, tout en essayant de combler le vide relevé dans la prise en charge de cette catégorie d’enfants au sein d’une société toujours sous l’emprise de traditions et de coutumes strictes.
Cette association, qui célébre le 35ème anniversaire de sa création (18 novembre 1987) et a été reconnue d’utilité publique en 1995, a pour but de recueillir, loger et préserver la dignité des nouveaux-nés abandonnés, dont la destin a voulu qu’ils naissent sans identité biologique.
Cet objectif noble, a expliqué la présidente de l’association, Khadija Bouebaidi, vise à réaliser la justice sociale et à atténuer la souffrance des nouveaux-nés abandonnés, victimes de relations illégitimes ou suite à la survenance de crises psychiatres pour les parents, les empêchant de les prendre en charge.
Cette femme, qui s’est vouée au service des enfants abandonnés, a oeuvré, aux côtés d’autres femmes à Tanger, pour réaliser le rêve de mettre en place un lieu adéquat pour des enfants confrontés à la dureté de la vie et cherchant un nid douillet pour les accueillir et un abri où se nourrir.
Le centre dans ses caractéristiques actuelles était un rêve pour l’association, a confié Mme Bouebaidi, notant que ce rêve a été concrétisé grâce à l’Initiative nationale pour le développement humain (INDH) et l’ensemble des partenaires qui ont contribué à la mobilisation du foncier, ainsi que la construction et l’équipement du centre.
Le 5 décembre 2018, le rêve est devenu réalité avec l’inauguration du nouveau siège de l’association, mis en œuvre dans le cadre de l’INDH, avec une enveloppe budgétaire de 13 millions de dirhams (MDH).
Le centre accueille plusieurs dizaines d’enfants, dont des nouveaux-nés abandonnés quelques semaines après la naissance, et des nouveaux-nés à l’identité connue et en situation difficile qui ont été admis dans le centre en attendant de terminer les procédures de prise en charge par le parquet général, en plus des nouveaux-nés et enfants à besoins spécifiques.